Enfin les Articles des nouvelles calédoniennes et bientot RFO

http://www.info.lnc.nc/gnoumea/20060621.LNC4063.html?0320 Grand Nouméa / Culture et Loisirs - Animation Païta Les bons conseils du « chuchoteur » Plusieurs professionnels du monde équestre (moniteur d’équitation, vétérinaire, éleveur…), ainsi que des propriétaires de chevaux posant quelques problèmes de comportement rencontraient lundi matin Christophe Coursin, « chuchoteur », dans le cadre du Poulain Ranch. D’abord jockey et dresseur, il a découvert cette technique d’approche et de dressage il y a cinq ans. Une autre manière d’apprivoiser et de découvrir cet animal si proche des Calédoniens. Tout passe par la compréhension des signes envoyés par le cheval, aussi bien par le mouvement de ses oreilles que par sa façon de se tenir ou de se déplacer. Le respect réciproque est très important, sans oublier pour autant la place du cheval, qui reste un animal et demande que l’on fasse attention à lui comme tel. Le but de Christophe Coursin est de faire découvrir sa méthode de « chuchoteur » en Calédonie, mais aussi de travailler sur le long terme en formant des personnes relais capables d’expliquer la technique à d’autres. Il compte d’ailleurs revenir l’an prochain pour se rendre compte des progrès accomplis. Pour l’heure, il trouve le monde du cheval calédonien très ouvert, prêt à se remettre en question quant aux méthodes de dressage et très à l’écoute des personnes pouvant apporter de nouvelles idées.

NAVIGUEZ Tous les articles Précédent | Suivant   Le contact avec le cheval est évidemment le plus important, à condition que chacun respecte l’autre.

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Les provinces / Province Nord

Koné
Chuchotements à l’Acno : les chevaux prêtent l’oreille
Christophe Coursin (à droite) possède une parfaite connaissance du cheval et entretient avec lui des rapports étonnants.

Sept cavaliers de Koné et de Koumac ont découvert durant trois jours les bases de l’éthologie sur les installations de l’Acno. Avec Christophe Coursin, ils rejoignent l’école des « chuchoteurs »que Robert Redford a popularisée à l’écran.

Entraîneur public de chevaux de course en Bretagne, Christophe Coursin a délaissé ses pur-sangs pour un mois afin de répondre à l’invitation de Marie Le Corre, l’auteur du Guide de la Nouvelle-Calédonie à cheval. « Je l’ai rencontré au Salon du cheval à Paris. Il tient un discours rare en équitation classique et j’ai pensé que sa méthode pouvait répondre à des attentes ici », explique la jeune femme.
La base de l’éthologie est de parvenir à un respect et une confiance mutuelle avec le cheval. Ça suppose d’être attentif aux signes que l’animal envoie en permanence : mâchonnement, mouvement des oreilles et port de tête, respiration, soupirs, trajectoire, mouvements de la queue, crottin… Pendant trois jours, trois cavaliers de Koumac et quatre de Koné s’y sont essayés.
« C’est magique. En deux jours, je suis parvenue à faire reculer Québec (16 ans) bien droit. On ne sent aucune résistance dans les mains mais de la complicité et de l’échange : on fait les choses ensemble avec le cheval. Normalement, il s’énerve après trois exercices. Et là, il ne bouge pas depuis ce matin », témoigne Sophie Kesteman, surprise par les résultats de l’éthologie.

Comprendre le langage des chevaux

Le stage commence par plusieurs exercices à pied
« car le respect du cheval s’acquiert au sol. Christophe obtient des résultats impressionnants avec les chevaux dont le dressage par la méthode classique a été raté » explique Marie Le Corre.
« On essaie d’aborder l’équitation d’une autre manière. Le langage des chevaux est quelque chose de neuf pour nous. Il faut beaucoup observer et surtout comprendre ce qu’ils nous disent. Ce stage va changer notre état d’esprit mais aussi nous faire évoluer sur le plan technique », reconnaît de son côté Frédéric Rigault, président du comité équestre provincial.

L’essayer, c’est l’adopter

L’entraîneur breton réserve d’ailleurs ses chuchotements aux montures. Son discours à l’égard des cavaliers est beaucoup plus direct pour leur faire remarquer qu’ils donnent trop de jambe ou tirent trop sur les rênes. « Quand on commence à travailler cette méthode, on adopte un comportement éthologique. C’est une philosophie. A Dumbéa, il y a deux stockmen qui sont venus suivre le stage. Je pense qu’ils voient le cheval différemment maintenant », estime Christophe Coursin.
Avec vingt-deux ans de dressage derrière lui, à raison de cent poulains débourrés chaque année, le chuchoteur a des arguments pour convaincre. Et, s’il est capable d’apaiser en quelques minutes des étalons inapprochables, il admet être par moments obligé de rentrer dans un rapport de force avec l’animal. L’exception qui confirme la règle.

Jean-Luc David